
Traduction: nous vivons dans un monde de fou !
La seule et unique raison pour laquelle je ne poste pas autant: le syndrome de l’imposteur accompagné de son ami le perfectionnisme. Tu connais? Comme moi, tu les as peut-être déjà rencontré 🙂
Sans Transition
J’enchaîne avec un sujet déjà évoqué sur le podcast, qui mérite qu’on s’y attarde un peu plus. Il me porte à coeur et j’ai envie d’aider le plus grand nombre: comment se sentir moins seul… dans une société qui nous encourage à rester confiné.
Et oui, la solitude c’est LE mal (être) du siècle. Surtout depuis le premier confinement.
Après avoir fait deux découvertes cette semaine:
Découverte #1: Le Japon a nommé un ministre de la solitude suite à une hausse inquiétante du taux de suicides dans le pays. (source: Le Journal du Dimanche)
Découverte #2: Alors que je regardais une (autre) vidéo d’Eckhart Tolle sur le sujet Does a Relationship Complete us? (traduction: est-ce que une relation nous complète). Je découverte qu’en anglais il y a deux mots pour parler de « solitude ». Le Cambridge Dictionary propose les définitions suivantes:
- #1 Solitude : the situation of being alone without other people.
- #2 Loneliness : the state of being lonely.
« Solitude is beautiful. Loneliness is not » [12 min]
« Solitude is to be alone and to be surrendered into that aloneness. Loneliness is to be alone and hate it. Not wanting this. When you surrender into aloneness it become solitude and solitude even become more than that. It becomes the deep sense of connectedness. »
Traduction de l’extrait (avec beaucoup de répétitions car en anglais ils ont trois mots pour dire solitude): La solitude (Solitude) c’est être seul et se laisser vivre dans la solitude (Aloneness). La solitude (Loneliness) c’est être seul et détester cet état. Ne pas le vouloir. Lorsque vous vous abandonnez à la solitude (Aloneness) ça de vient de la solitude (Solitude) et ça devient même plus que ça…
Pour Eckhart, la « Solitude » peut être quelque chose de beau et de positif. Surtout lorsqu’elle est choisie.
Tandis que la seconde (Loneliness), c’est une émotion passagère. Il nous invite à la ressentir dans son entièreté. Il y a une sorte de « sensation particulière » à cette solitude appelée « loneliness ». On lui donne un label. Elle ne va pas nous tuer. Elle ne va pas nous consommer. Elle va consommer l’ego. Elle est beaucoup plus difficile lorsqu’elle est imposée. Loneliness c’est être seul et détester être seul.
Alors j’ai apporté mon histoire: dans cet épisode du podcast, je vous parle de mon parcours de la solitude. Comment je suis passée de la solitude subite à un état de solitude choisie et vécue plus positivement que jamais auparavant.
Nombreuses références sont présentes dans cet épisode. En voici quelques unes…
Carl Jung: « La solitude ne vient pas de l’absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes ».
Robbin WIlliams: « J’ai toujours pensé que le pire truc qui pourrait nous arriver dans la vie c’est de finir sa vie tout seul… mais c’est faux. Le pire truc qui pourrait nous arriver c’est de finir notre vie entouré de personnes qui nous font se sentir seul. »
[Original Quote: « I used to think the worst thing in life was to end up all alone. It’s not. The worst thing in life is ending up with people who make you feel all alone ». – From the 2009 film “World’s Greatest Dad” that was written and directed by Bobcat Goldthwait.]
Nietzsche: La peur de la solitude voudrait dire que nous avons peur de nous-même. Il disait: » Il est difficile de vivre avec des humains parce qu’il est difficile de se taire. Celui qui loue fait semblant de rendre, mais, en vérité, il veut qu’on lui donne. Votre mauvais amour pour vous-même fait pour vous de la solitude une prison. »
Dostoevsky: pour lui la solitude pour l’esprit est aussi essentielle qu’est le nourriture pour le corps. La solitude permet alors de nourrir notre indépendance dans nos relations aux autres.
Rainer Maria Rilke: « Une seule chose est nécessaire: la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même et ne rencontrer pendant des heures personne, c’est à cela qu’il faut parvenir. Être seul, comme l’enfant est seul… »
Ma philosophie personnelle, comme au fil des saisons: Au printemps il est temps de sortir, de s’ouvrir au monde. L’automne nous invite lui à nous retirer et nous recentrer sur nous-même. Je crois que c’est pareil pour les moments de partages et les moments de solitudes.