
Attention Spoiler: si vous n’avez pas regardé la dernière saison de Casa De Papel, cet épisode contient du spoiler. Vous aurez été prévenu…
Extrait de la Saison 3, Épisode 8: “La dérive”.
Berlín est un personnage déstabilisant, qu’on pourrait caractériser de pervers, voir narcissique. Il reste tout de même attaché à des valeurs “honorables”. On a du mal à le discerner, de par sa personnalité complexe. Malgré sa folie, il apporte un point, ici, essentiel: l’importance du “lâcher prise”.
Le professeur, grand joueur d’échecs croît pouvoir tout contrôler de la vie. Il pense à chaque partie du plan, et à chaque possibilité sans laisser de marge à l’imprévu et l’incontrôlable. Berlín lui, rappelle le “chaos”. Ce sur quoi nous n’avons aucun contrôle, ni pouvoir. Lorsque “la vie” a une idée derrière la tête, ça se passera, qu’on le veuille ou non.
Une dualité entre le chaos, l’amour et l’imprévisibilité de ces derniers. L’importance de rester “dans le contrôle” en évitant tout risque supplémentaire, comme celui des émotions qui pourraient amener l’échec d’un plan…
Berlín: Ils ne se doutent de rien. Tu es si pessimiste.
El Profesor: Tu la connais depuis quand ? Tatiana.
Berlín: L’amour ne se mesure pas. L’amour se vit.
El Profesor: Ne risque pas tout pour une femme. C’est la première règle. Aucune relation ne doit compromettre la mission. Jamais. Ce n’est pas dur à comprendre.
Berlín: Tu es mignon.
El Profesor: Le moindre détail nous coûtera la vie.
Berlín: Là-bas, nos vies sont en jeu. Comprends bien ça. Mourir est une possibilité.
El Profesor: Seulement si tu fais des erreurs.
Berlín: Non. C’est ça, le plus drôle. Tu fonces droit vers le chaos absolu et tu veux avoir le contrôle.
El Profesor: Le chaos n’existe pas si le plan est parfait.
Berlín: Nom de Dieu, bien sûr que le chaos existe. Le chaos s’immisce toujours. On peut toujours se faire tuer. Il me reste combien? Trois ans. J’ai commis quelle erreur?
Berlín: Quelle erreur? Aucune. Ça arrive. Tu n’y peux rien. Quelle erreur a commis papa?
El Profesor: Il a dû en commettre.
Berlín: C’est plus simple que ça. Une patrouille qui était trop près. Ou on l’a vu entrer ou son arme s’est enrayée. Mon frère, tu es intelligent. Un accident. Le mystère de la vie. C’est insensé de vivre comme toi.
El Profesor: C’est-à-dire?
Berlín: Sans Tatiana. Je veux dire… Sans plaisir. Au final, c’est tout ce qui compte. On est là. À chaque étape. Parce qu’un jour, il se passera un truc. Tu pourrais mourir ou bien pire. Ce jour-là, tu ne pourras pas penser que tu es coupable d’une chose qu’on ne contrôle pas. Tu comprends? C’est la vie. Profites-en… jusqu’à la fin de la fête.