
Me posant mille et une questions sur nombreux sujets, je me suis replongée dans la littérature. Des livres recommandés par une auteur que j’admire beaucoup, Maria Popova. Elle partage des ouvrages littéraires (parfois oubliés), en proposant une approche moderne, sur des questions essentielles.
En plein dans le 4ème volume du journal de David Henry Thoreau, auteur, essayiste, poète et philosophe américain (1817 – 1862), je découvre une approche familière et inspirante, destinée à tous. Désormais, ces quelques paragraphes font parties de mon quotidien. Je les relis aussi souvent que possible pour me rappeler ces principes.
Ses carnets sont d’une valeur inestimable. Je m’y plonge comme dans une bible. À une époque où nombreux sont à la recherche de sens, tant dans la vie professionnelle que personnelle, Thoreau propose une alternative. Ici, il partage des pensées, et une sagesse pour le moins universelle.
Un extrait puissant: autrement dit, un texte de motivation écrit en juillet 1850, intemporel. Un texte plein d’inspiration. Dans une société où travail ne rime pas toujours avec plaisir, où la quête de sens n’est pas toujours aussi évidente et pourtant elle paraît être plus que possible aujourd’hui.
« Consacrez-vous un peu plus à cette tâche dont vous avez parfois reconnu qu’elle était nécessaire, dont vous avez le sentiment que c’est ce que la société & votre juge le plus juste exigent de vous à bon droit. – Faites ce que vous vous reprochez de ne pas faire. On n’est ni satisfait ni mécontent de soi sans raison. – Permettez-moi de vous dire & de me le dire d’un même élan: cultivez l’arbre dont vous avez découvert qu’il donne des fruits dans votre sol. Ne regardez pas vos échecs ni vos succès passés. Le passé tout entier est autant un échec qu’un succès. Et il n’est un succès que dans la mesure où il vous offre la présente opportunité. Ne possédez-vous pas une assez bonne faculté de pensée, qui vaut bien plus que la plus rare des montres en or?”
Il propose ici une nouvelle approche du succès et de l’échec. Tout dépend, de ce que l’on décide de tirer de ses propres expériences. La suite, nous rappelle l’importance du « vivre pleinement ».
“S’il y a le moindre risque à courir, courez-le. Si vous n’en connaissez aucun, profitez de la confiance que vous avez. Ne vous souciez pas d’être religieux, on ne vous en saura jamais gré. – Si vous avez la capacité d’enfoncer un clou & que vous en avez à enfoncer, enfoncez-les. S’il y a une expérience que vous aimeriez tenter, tentez-la: c’est maintenant ou jamais. Ne nourrissez pas de doutes s’ils ne vous sont pas agréables. Renvoyez-les à la taverne. Ne mangez pas à moins d’avoir faim; ce n’est pas nécessaire. Ne lisez pas les journaux. Profitez de la moindre occasion d’être mélancolique; soyez aussi mélancolique que possible et notez le résultat. Réjouissez-vous du destin. – Quant à la santé, considérez que vous allez bien & vaquez à vos affaires – qui sait si vous n’êtes pas déjà mort? Ne vous arrêtez pas pour vous laisser effrayer; il y a des choses plus terribles à venir, encore et encore. Les hommes meurent d’effroi & vivent de la confiance. – Ne vous contentez pas d’obéir comme un légume; suivez votre idée – la « dés obéissance de l’homme & le fruit » &c. Ne vous attendez pas à trouver les choses telles que vous croyez qu’elles sont. Faites ce que personne d’autre que vous ne peut faire. Abstenez-vous de tout le reste« .
Dans ce passage, Thoreau insiste sur l’importance de suivre son chemin, ce pour quoi nous avons été amené ici. Il n’y a pas de doublon dans ce monde. L’importance de suivre ses idées, ses valeurs (de rester aligner), et de poursuivre ce pour quoi nous vivons. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise vocation ou carrière. Chacun se doit de trouver la sienne.
Enfin je trouve que ce passage, est rempli de sagesse. Une sagesse qui serait bon de rappeler en ces jours, car vivre n’est pas subir, vivre c’est avant tout se réaliser pleinement dans une vie qui est la nôtre. Oublier ses peurs. Se pousser vers l’inconnu (sortir de sa zone de confort). Rester fidèle à soi-même, tout en se surpassant infiniment. Bref, des mots qui raisonnent en chacun d’entre nous.
Enfin, une dernière citation devenue un mantra
« Ce qui fait la particularité de la vie d’un homme ne réside pas dans son obéissance mais dans son opposition à ses instants dans telle ou telle direction; il s’efforce de mener une vie sur naturelle« .
Où vivre une vie alignée sur ses forces et ses valeurs, raisonne avec une approche « sur naturelle » de la vie. Je trouve ces mots justes et plein d’espoir!
Je vous souhaite à tous de trouver cette vie sur naturelle 🙂
merci
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