PodcastSolybox#Épisode#4 – Première partie
J’ai le plaisir de vous présenter un nouvel invité du Podcast. Dans cette première partie (A) de l’épisode #4, je vous introduis Xavier Rodriguez, co fondateur du groupe Inergens. Son entreprise intervient dans le domaine du conseil en management et de la formation.
Dans les prochaines lignes, vous trouverez une trame de l’épisode avec quelques extraits et citations. Cette dernière vous permettra de sauter directement au passage qui vous intéresse le plus. Bonne Écoute et Belle Lecture à vous !
Les présentations
X: Je m’appelle Xavier Rodriguez. Je dirige le groupe Inergens. Nous intervenons dans le domaine du conseil en management …
C: En tant qu’entrepreneur, c’est ton premier projet?
X: Bonne question, parce que ça depend comment on définit le terme entrepreneur. On dit souvent, “entrepreneur un jour, entrepreneur toujours”…
X: Cette expérience d’entrepreneur vient de loin. Entre cette première expérience et aujourd’hui, j’ai monté un cabinet sur les nouvelles technologies : innovation par transposition…
C: C’est venu naturellement ou c’est une ambition que tu avais très jeune?
L’approche de l’entrepreneuriat (notamment en France)
X: J’ai travaillé dans de grands groupes…
Je suis chagrin sur la façon dont l’entreprenariat est présenté en France. Ce n’est pas chose simple et il ne faut pas minimiser. J’ai eu la chance d’avoir une famille d’entrepreneurs. J’ai grandit dans cet état d’esprit avec des entreprises qui ont très bien marché. D’autres qui ont moins bien marchés.
L’entrepreneuriat quelque part, j’ai grandit avec et j’ai eu l’opportunité de me lancer dans l’entrepreneuriat donc je savais à quoi m’attendre et aujourd’hui lorsque je vois les propositions posées par le gouvernement… je trouve ça quelque peu incohérent par rapport à ce que demande réellement l’entreprenariat.
À travers le message et les mesures on sous entend que l’entrepreneuriat “c’est facile”, alors que ça demande de réels efforts et des choix. C’est un point fondamental. On parle beaucoup d’entreprises libérées, de qualité de vie, et du bien-être au travail.
Réellement derrière tout cela, il y a des portes. Peu importe les ambitions…
Par performance je ne parle pas forcément de devenir milliardaire. Par performance je parle d’avoir le choix de choisir sa vie. Un entrepreneur s’investit pour avoir ce droit. Il fait des choix qui amènent à des responsabilités fortes. D’autant plus fortes, lorsqu’il investit de l’argent, emploi des salariés et fait fonctionner un éco système.
L’entrepreneur investit et prend des risques par rapport à un patrimoine. Un salarié aujourd’hui n’est pas dans la même dynamique… Le salarié bénéficie d’un matelas et tous les entrepreneurs ne peuvent pas bénéficier de cette sécurité.
Ça bloque beaucoup de personnes. On ne trouve pas la même sécurité qu’en tant que salarié…
Il faut le souligner et le rappeler. il faut rappeler quel est le statut d’un entrepreneur en France: c’est un statut qui est très très mal protégé. Il n’y a aucun sujet la dessus mais rappelons-le. Des personnes confiantes qui ont suffisamment approfondie le sujet.
Je ne sais pas si c’est le cas de tous les « néo » entrepreneurs qui souhaitent fuir un contexte ou par l’inspiration profonde d’un idéal de vie…
Une définition personnelle de l’entrepreneur
L’entrepreneur pour moi c’est quelqu’un qui va travailler sur trois axes: Le premier axe, c’est qu’il ne faut pas lâcher ! La vie d’entrepreneur est faite de choses difficiles… d’obstacles et tu as beaucoup d’obstacles pour une réussite et ça, il faut le savoir. Cette façon d’avancer tous les jours en ayant cet élément en tête, en disant je ne lâche pas…
Mais il ne faut pas se “prendre le mur”. Parfois on prend de mauvaises décisions. On ne prend pas toujours des bonnes. Il faut savoir aussi écouter son marché, ses collaborateurs, son entourage. Aujourd’hui un bon entrepreneur c’est un entrepreneur bien entouré. Un entrepreneur qui va savoir composer une équipe complémentaire… C’est un individu qui sera écouter ses proches et qui le moment venu … sera rebondir et faire preuve de résilience.
C: C’est intéressant tu es passé de persévérance à résilience, pourquoi?
X: Oui d’où l’importance de l’écoute. La résilience va nécessiter du travail et de la persévérance. Dans la résilience il y a de la persévérance. Mais quelque part, quand tu decides en tant qu’entrepreneur de mettre en place un certain nombre d’actions par rapport à une vision (qu’un entrepreneur a pu avoir), alors souvent il y a des retours qui ne sont pas favorables et qui en tous les cas, peuvent t’empêcher d’avancer. Faire la part des choses, et se dire à quel moment ma conviction est plus forte que les retours que j’obtiens… D’où l’importance de cette notion de persévérance et d’écoute.
Il faut savoir s’arrêter… car dans le mot entrepreneur il y a « entre ». L’entrepreneur doit savoir être « entre » et donc savoir s’arrêter. Pour beaucoup de personnes ce mot « arrêter » n’est pas souvent évident.
« Des milestones… «
Se dire dans un an, dans trois ans, je fais quoi… ? Une sorte de remise en question sur des éléments qui sont bien clairs. J’y vais ou est-ce que je continue?
« Un entrepreneur qui réussi c’est un entrepreneur qui sait s’arrêter ».
C: Quelle est ta propre définition du management? Qu’est ce qui te différencie de tes concurrents?
X: Alors aujourd’hui ce qui va amener mon positionnement sur le marché c’est la façon dont je vais accompagner le management.
La définition du management pour moi c’est toute personne qui dans une organisation donnée qui va engager un ensemble d’accords… Donc quelque part, la voie hiérarchique n’est pas l’unique approche managériale… Un eco système fait de collaborateurs mais également d’indépendants.
Quant on parle d’uberisation, il y a plusieurs interpretations possibles derrière ce mot.
Il y aura une organisation avec une marque, une façon de faire, des salariés et des acteurs, et tout ce beau monde il faut le faire travailler de concert. Après… qu’une organisation soit pyramidale ou plate c’est un choix stratégique et organisationnel. Ce qui me gêne, c’est une philosophie qui idealise le fonctionnement.
Il faut une colonne vertébrale alignée et cette colonne vertébrale est faite de managers. C’est la clé de la réussite. Il y a une façon de fonctionner dans l’organisation. Le manager c’est quelqu’un qui doit être conscient des personnes avec qui il va fonctionner. Il doit avoir la feuille de route la plus claire possible. C’est ça la clé.
Aujourd’hui dans les organisations, il y a des personnes en situation difficile et il faut en être conscient, c’est vrai mais c’est pas uniquement… alors bien sûr il y aura des mauvais choix.
La question est la suivante: on rentre dans une nouvelle ère, comment faire en sorte que l’organisation donne les moyens à tout le monde de se réaliser?
C: En tant que personne, quel impact, quel rôle souhaites-tu avoir dans la société?
X: … Je le vois à petite échelle mais de façon la plus efficace possible avec de vraies réalisations. Je m’investis depuis trois ans dans un projet sportif qui s’appelle Pôle Avenir (domaine du football). On a sélectionné une vingtaine de jeunes qui ont entre 12 et 17 ans et qui ont un vrai potentiel pour devenir joueur professionnel. On donne la possibilité à ces enfants de faire un choix: réaliser vos rêves…
On va créer les conditions pour former les leaders de demain et donc être de futurs membres d’une organisation. Ils auront appris à se dépasser et à atteindre un niveau de performance qui leur permettra de faire des bons choix dans leur vie.
Ce projet m’anime, j’y mets beaucoup d’énergie et pour moi…, c’est leur donner des chances de réussite… Les jeunes vivent ensemble, grandissent ensemble, avec des valeurs et une affinité commune…
C: Quel conseil donnerais-tu à ton « jeune » toi?
X: Il y a un élément primordial, c’est se donner à fond. Dans la vie on ne peut pas toujours saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous et on fait aussi des erreurs!
À partir du moment où on fait un choix, ce choix il faut l’assumer et se donner à fond. On revient sur la notion d’entrepreneur qui doit savoir s’arrêter… J’ai dû arrêter le football parce que mon organisme n’arrivait plus à tenir et je voyais bien que par rapport aux défis qui s’offraient à moi, pour jouer dans la cour des grands, je me mettais en danger, donc il a fallu faire un choix.
Jusqu’à ce choix là, pour ne pas regretter, il faut mettre toutes les chances de son côté.
C: Qu’est ce que le travail d’équipe t’a apporté?
X: J’ai déjà lancé un projet seul mais je crois qu’aujourd’hui je ne le referai pas. Je suis quelqu’un qui ne fonctionne pas pleinement seul. J’ai besoin de confronter mes idées. J’ai mon naturel qui a besoin des autres pour exister et c’est un élément moteur. Je crois qu’après un point plus rationnel dans le monde dans lequel on vit aujourd’hui: il faut confronter les points de vue, les regards parce que tout change à une telle vitesse… deux yeux ne suffisent plus. Pour être pro actif, soit réactif dans les temps nécessaires. Je trouve que ceux qui réussissent seuls ont beaucoup de mérite et une force exceptionnelle que je n’ai pas mais quelque part si je pouvais donner mon point de vue, j’inviterai à toutes les personnes qui se lancent de regarder à deux fois l’association en question. La collaboration n’est pas toujours facile parce qu’il y a des points de vue divergents…
La collaboration peut amener à des clashs parce que c’est humain. Je dirais que tout ça s’anticipe. Il y a un cadre juridique qu’il faut savoir appliquer. Un associé, il faut savoir l’appliquer dans les bons comme dans les mauvais moments. Néanmoins ceci ayant été posé, je reste sur le fait qu’avoir une personne pour pouvoir partager ça reste un facteur clé de succès.
Les bonnes bases d’une coopération: la complémentarité et surtout surtout, éviter de faire du mimétisme. Quelqu’un qui va apporter un regard différent est intéressant et fondamental.
Pour retrouver ou découvrir la deuxième partie de cet épisode (#4), c’est par ici.
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