
Interview avec la céramiste Géraldine K.
Quelques présentations
Je m’appelle Géraldine K, je suis céramiste et nous sommes dans mon atelier à Chatou où je fais ma production d’objets qui sont fait pour le quotidien. Aujourd’hui, je commence à me diriger vers le végétal.
Je ne viens pas de la céramique. Mon passé c’est la Science. Ça n’a rien à voir avec ce que je fais. J’étais en Californie. Là bas, j’ai découvert et commencé la céramique. Les gens venaient de partout. J’ai appris la céramique dans un environnement très « melting pot » avec très peu de place pour la tradition. On prenait ce qu’on voulait et c’était très bien comme ça. C’est partie d’un hobby qui est devenu bien plus qu’un hobby!
C’est une activité qui est vite devenue, beaucoup plus qu’un passe-temps du weekend. J’étais sur un campus de Science à San Diego. Aux États-Unis, on peut mélanger deux spécialités: la science et l’art. C’était super! Notamment, il y avait, perdu dans le campus, dans la verdure, un gros centre de céramique. On ne pouvait que le voir! Il était ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
Ce que tu aimes dans ton métier de céramiste.
J’aime bien partager. Pour relier un peu tout ce que je fais. Déjà les cours bien sûr. Pour moi c’est presque indissociable de mon boulot de céramiste. J’ai besoin d’enseigner, de partager pour ensuite donner toutes ces connaissances accumulées petit à petit. Tout ce que j’ai pu acquérir au fil du temps. J’aime transmettre. Tout ce que je fais à l’atelier je le montre à mes élèves. Il n’y aucun secret.
Je ne veux pas de barrière. Dans ma façon de donner cours, ce n’est pas un cours magistral. Selon leurs envies, je leur montre mes techniques. Du partage sans aucune limite! Puis dans mon travail de production, je pense d’abord à comment la personne va l’utiliser. Donc son fonctionnement. Je fais beaucoup de gobelets par exemple. Je me demande comment je vais attraper le gobelet, avec de l’eau chaude à l’intérieur, etc. Je pense toujours à la manipulation de mes pièces. Je travaille beaucoup sur la prise en main. C’est vraiment dans le partage de comment la personne va la recevoir et l’adopter. Et aussi sur le touché et la réception. Ça m’intéresse beaucoup de travailler sur des matières différentes. D’où ce mélange de porcelaine avec le côté brut de la terre. Je fais de tout et j’essaye toujours de penser à comment l’objet sera utilisé.
Dans la science, j’étais un peu frustrée.
Ce que j’aimerai c’est entrer, un tout petit peu, dans la vie des gens en essayant d’amener quelque chose de pratique. Aujourd’hui dans mon métier, j’ai l’impression d’être plus proche de ça. À ma toute petite échelle j’espère apporter du plaisir aux gens dans mes cours de céramique mais aussi dans mes pieces. J’essaye de faire rentrer du plaisir au quotidien par la vue et l’utilisation de mes créations.
J’aime bien faire partie de ce courant qui essaye de faire rentrer l’artisanat d’art dans le quotidien des gens. Que les gens puissent utiliser au quotidien ces objets d’art.
Mes rituels
En rituel, et dans mon travail au quotidien parce que ça fonctionne comme ça: je malaxe la terre et j’essaye d’utiliser de bonnes pratiques pour mon corps, avec les étirements par exemple. Avant de me mettre au travail, parce que je travaille de façon precise, j’utilise des dessins des techniques réalisées pour toutes mes pièces pour permettre une précision dans la réalisation de ces pièces. J’installe mes piges et ensuite je rentre dans la forme. ET puis j’allume la musique qui va bien avec parce que sinon je n’arrive pas à travailler ! La radio ou des musiques qui tournent avec des petites ritournelles. Des musiques où un même thème revient. Comme Jack Johnson par exemple.
La particularité de mes pièces
Le tourner fin. Les lignes que j’utilise sont très épurées. Ce n’est pas courant. Sans volonté particulière d’ailleurs. On me dit que souvent ça raisonne auprès des gens soit japonisant, soit scandinave. C’est le mélange qui a l’air de faire consensus dans mes lignes. J’aime leur esthétique mais je n’ai aucun lien culturel avec ces pays. J’aime ces lignes épurées un peu partout. En général j’ai l’impression qu’on reconnait mes pièces assez facilement.
C’est venu un peu d’un coup. Aux États-Unis j’ai fait beaucoup d’expérimentation. J’ai tout essayé là bas. J’ai essayé plein de techniques plutôt bizarres. Un livre que j’adore: Make Up Clay. J’en suis tombée amoureuse à San Diego. J’avais un professeur d’émail qui travaillait pour la NASA.!
Une citation ou un mantra de vie ?
Je ne suis pas religieuse mais j’aime bien la phrase N’ayons pas peur. Je trouve que c’est une bonne idée, à priori dans la vie, de ne pas avoir peur !
J’aime bien cette citation (ci-dessous)… Ça c’est important pour moi. Quant enfin j’arrive à agir, ça me rend si heureuse! C’est quelque chose d »important pour moi…
Ma citation favorite:
« Agir rend heureux ».
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2 commentaires sur “Rencontre avec Géraldine K.”